
JULIE
45 ans
Délogée 5 mois avec ses 3 enfants
A réintégré son appartement
temps d'écoute : 1'27
« Quand je suis arrivée dans la rue, on est descendus tous avec nos valises – enfin nos valises le peu de choses qu’il y avait dedans – toute cette couleur rouge : les pompiers rouges, les casques rouges, tout est rouge. Je me suis dit « C’est une image de la guerre ».
Quand ça t’arrive, tu te dis qu’on avait un petit confort, que tu oublies très vite, et en même temps tu te dis que c’est bien d’avoir un chez-soi ! Même si c’est petit, pouvoir rentrer le soir et être chez soi. Pourtant je suis loin du côté matériel mais comme ça s’est passé, la vue que j’ai eue en étant évacuée, tout ce petit monde ça m’a fait peur. J’étais dans l’insécurité. Même si tu te dis « Ça va passer, on va y arriver », et bien non. Tout ce qui nous entourait, tout ce qui entoure ces personnes qui sont dehors, ça ne rassure pas. Ça ne rassure pas du tout. »